ARTIFICIALIA & MINERALIS (laboratoire archéologique)

 

ARTIFICIALIA & MINERALIS (laboratoire archéologique)

Vues d'exposition, technique mixte et dimensions variables, 2018.

Château d'Oiron, Centre des Monuments Nationaux.
(crédits photographiques : Fred Pignoux, Studio Ludo (86))










 



Artificialia & Mineralis (laboratoire archéologique) de Dieudonné Cartier est un dispositif immersif  à découvrir et à expérimenter au château d’Oiron du 13 octobre au 2 décembre.
Cette exposition est issue d'un Projet Collectif de Recherche archéologique, qui s’est déroulé sur 3 années et sur 3 territoires : le Thouarsais (79), le Loudunais (86) et le Ruffécois (16). Ce programme triennal se consacre au mégalithisme (les monuments néolithiques  tels que les dolmens, tumulus…) et recherche le lien possible entre leur implantation géographique et le développement des habitats.
Le château d’Oiron est un lieu patrimonial singulier où se rencontrent sur plus de quatre siècles : œuvres d’hier et d’aujourd’hui.  Le monument a le privilège d’avoir conservé une notion de site : il est inscrit dans son environnement comme un élément indissociable du paysage qu’il domine. Sa collection contemporaine prend appui sur la thématique du cabinet de curiosités. Historiquement les cabinets de curiosités rassemblaient autant les productions de la nature (Mineralis)  que les objets manufacturés par l’homme  (Artificialia).

L’exposition de Dieudonné Cartier Artificialia & Mineralis (Laboratoire archéologique) viendra intégrer le monument et ses curiosités du 13 octobre au 2 décembre 2018. En se présentant comme un outil d’approche artistique et scientifique, ce « laboratoire »  témoigne plastiquement de la rencontre entre Vincent Ard, archéologue et ses équipes avec Dieudonné Cartier, artiste.
Ce projet artistique est aussi une symbiose entre un artiste, des chercheurs, le monument et de ses partenaires réunis autour d’une même volonté : révéler un passé longtemps enfoui.

IN SITU
L'artiste Dieudonné Cartier, invité par le château d’Oiron et ses partenaires, propose un dispositif artistique : Artificialia & Mineralis (Laboratoire archéologique). L’installation est le fruit d’une rencontre entre archéologues et artiste qui croisent leurs regards pour proposer au public une lecture inédite d’un processus scientifique.
En participant à deux chantiers de fouilles, objets du P.C.R., Dieudonné Cartier a pu documenter la démarche effectuée sur place, dans une volonté d’appréhender les processus/gestes/techniques qui sont dans son installation aussi importants que les découvertes.

IN VITRO
Sous la forme de dessertes de laboratoire mobiles, l’installation de Dieudonné Cartier révèle autant le hors-champ de la pratique (l’archéologique de terrain) que les produits de fouilles, usuellement objets d’études.
L’archéologie ne se résume pas à la seule découverte d’artefacts mais dévoile une histoire oubliée grâce à la complémentarité des recherches scientifiques effectuées sur le terrain et en laboratoire. Il révèle ainsi dans l’installation Artificialia & Mineralis tout le processus souvent invisible de classification, d’archivage et de conservation des éléments découverts lors d’un chantier de fouilles archéologiques.

IN VIVO
Le laboratoire est composé de trois pôles majeurs autour desquels gravitent des satellites. Un pôle présentera les recherches des sites de Charente ( Charmé et Tusson), le second sera consacré à  Chantebrault (Vienne).  Autour de chaque pôle, des satellites permettront de mettre en avant différentes découvertes classifiées et organisées suivant des thématiques communes : outils, faune, céramique, ossements, documents.
Le troisième pôle construit sur le même schéma organisationnel permettra de valoriser toutes les annexes documentaires des deux premiers pôles.
Ce dispositif construit comme un livre en 3 dimensions invite le visiteur à devenir un élément gravitationnel « In Vivo » les reliant.

Le laboratoire archéologique Artificialia & Mineralis n’est pas qu’un support de présentation d’éléments scientifiques. C’est autant un outil artistique qu’un outil de travail. Le visiteur devient aussi un investigateur dans un dispositif immersif composé comme un organisme.
Le château d’Oiron, centre des monuments nationaux remercie l’ensemble de ses partenaires pour la contribution à ce projet collectif.